3.
Parent(s) & Enfant(s)
Une psychothérapie analytique comme une psychanalyse d’enfant vise à libérer rapidement et efficacement un jeune de ses perturbations.
Une psychothérapie d’enfant est un travail thérapeutique qui permet à l’enfant de recouvrir un équilibre satisfaisant. Elle est assez rapide (de trois séances à quelques mois)
Une psychanalyse d’enfant est un travail thérapeutique en profondeur qui permet à l’enfant de dénouer jusqu’au conflit essentiel qui le perturbe. Elle peut-être assez rapide (de trois séances à quelques mois) ou durer plusieurs années.
Une psychothérapie comme une psychanalyse d’enfant peuvent être assez rapides car l’enfant est dans sa première structuration psychique. Si ses troubles proviennent d’une incompréhension ou d’un passage difficile de sa vie actuelle ou récente, il est aisé d’intervenir sur ces conflits afin de les déjouer.
Certaines thérapies d’enfant, ceci étant, demanderont un temps certain.
La psychothérapie analytique et la psychanalyse de l’enfant répondent aux mêmes définitions et remplissent les mêmes objectifs que la psychothérapie analytique et la psychanalyse de l’adulte. S’adressant à des enfants, ces deux approches thérapeutiques ont toutefois dû développer un mode opératoire différent, puisque l’enfant ne produit pas ou produit moins d’associations verbales que l’adulte.
L’enfant bouge, s’immobilise, joue. Il se manifeste avant tout à travers ces différents modes expressifs. En consultation, le psychothérapeute comme le psychanalyste vont inciter l’enfant à s’exprimer dans le respect de ses modes expressifs, en mettant à sa disposition : des jouets (généralement des petits personnages, animaux etc.), de la pâte à modeler, des feutres et du papier.
Les manifestations et les productions de l’enfant sont « parlantes », signifiantes. Elles mettent en scène ce qui préoccupe l’enfant psychiquement. Elles doivent en conséquence être considérées comme un «discours», discours que l’enfant adresse à son thérapeute.
Le thérapeute interprète au fil des séances les productions de l’enfant. Ses interprétations, formulées dans le respect de modalités accessibles à la compréhension de l’enfant, visent à libérer le jeune patient de ce qui le perturbe psychiquement.
Lors de la première consultation, la plupart du temps, le thérapeute reçoit d’abord l’enfant, puis l’enfant et le ou les parent(s) accompagnateur(s), et, si nécessaire, le ou les parent(s) de l’enfant seul(s), avec la permission de l’enfant. Il les accueille et les écoute, le temps nécessaire, afin de leur permettre de s’exprimer.
Au cours de cette première consultation, le thérapeute pose un certain nombre de questions à l’enfant puis au(x) parent(s) de l’enfant. Ensuite, il rend compte à l’enfant et au(x) parent(s) de l’enfant de ce qu’il a entendu, autrement.
En fin de première, deuxième ou troisième séance, le thérapeute va exposer les modalités d’une prise en charge psychothérapeutique pertinente au regard des difficultés perçues.
Il conseillera :
soit le suivi de quelques séances. Suivi suffisant à déjouer un problème circonscrit dans la vie de l’enfant
soit le suivi d’une psychothérapie analytique c’est-à-dire d’un travail thérapeutique qui permet de recouvrir un équilibre satisfaisant au plan pratique rapidement.
soit le suivi d’une psychanalyse c’est-à-dire d’un travail thérapeutique en profondeur qui permet de dénouer jusqu’au conflit essentiel qui perturbe fondamentalement.
En règle générale, une psychothérapie d’enfant impose le suivi d’une séance hebdomadaire ou bi – mensuelle.
Qu’il s’agisse d’une psychothérapie ou d’une psychanalyse, le thérapeute qui reçoit un enfant se doit de ne rien dévoiler aux parents de ce que cet enfant lui confiera. Cette règle est essentielle au bon déroulement et au succès d’une cure d’un enfant.
Néanmoins, le thérapeute entretient tout au long de la cure d’un enfant, un dialogue avec les parents de son jeune analysant, afin :
d’être tenu informé par les parents des éventuels changements notables dans le comportement de l’enfant
d’être informé par les parents des évènements importants qui ont marqué et/ou marquent la vie de l’enfant
d’informer les parents ponctuellement quant aux avancés de la thérapie
d’accompagner voire soutenir, si nécessaire et autant que faire se peut dans un tel cadre, les parents perturbés par les troubles de l’enfant en suivi.